Contes dans une valise : Tanzanie, respirer le véritable air (et la poussière) de l’Afrique.

Aujourd'hui, Panda a eu le plaisir d'interviewer Antonio, expert de l'Afrique et auteur du site où il fournit à ses lecteurs des conseils utiles pour leurs futurs voyages, également à travers ses reportages intéressants. Aujourd'hui, il nous accompagne à la découverte de la Tanzanie ! Curieux de savoir ce qu'il nous a dit ?

Voici son interview pour vous :

Parlez de vous et de la création de votre blog.

Depuis ses études universitaires, il a combiné sa passion pour la littérature avec celle du journalisme, d'abord en tant que musicien (travaillant à la radio et collaborant avec des magazines), puis en tant que journaliste de voyage et de reportage. Il a été inspiré par le travail de nombreux amis photojournalistes et par une attirance congénitale pour le monde et ses formes infinies. Aujourd'hui, il est professeur de littérature dans un lycée, avec une valise toujours prête et un ordinateur rempli de photos et de vidéos à montrer à mes élèves. En tant que photojournaliste indépendant, il collabore avec divers sites web et magazines, il vend ses récits de voyage et il en propose toujours beaucoup aux rédactions de toute l'Italie, il organise des ateliers d'écriture et il essaie de ne pas oublier son vieil amour pour la littérature : il publie également des récits et des livres de poésie. Pour donner de l'espace et de la visibilité à un monde aussi varié, il a ressenti le besoin d'ouvrir un site qui l'est propre : il n'a pas l'immédiateté du blog mais il s'agit plutôt d'une galerie de projets et de publications.

Selon vous, quel est l'aspect le plus fascinant des voyages ?

Pour citer le titre d'un beau livre de Bruce Chatwin, il dirait l'anatomie de l'agitation. Le voyage est capable de donner une forme et un espace à notre agitation, à ce mouvement intérieur qui nous fait vivre et qui fait partie de l'homme depuis ses origines : le nomadisme. Voyager signifie rencontrer les parties les plus intimes et les plus cachées de nous-mêmes, cela nous fait sortir de ce que beaucoup de gens appellent aujourd'hui "zone de confort" pour rencontrer nos faiblesses et nos peurs, ainsi que la force et le courage qu’on pensait ne pas avoir. Il dirait que le voyage, avant d'être un moyen de connaître les autres, est un moyen de se connaître soi-même.

On a vu que vous avez fait l'expérience directe de la Tanzanie, racontez-nous votre expérience !

Un mois en Tanzanie sans même faire de safari. Pas d'animaux, juste des gens, des centaines de gens. Accompagnés d'un ami local, sa compagne Giorgia et lui ont traversé le pays d'est en ouest, en suivant à rebours ce qui était autrefois la route des esclaves : de Ujiji, sur le lac Tanganyika, à Bagamoyo, le port de triage situé non loin de Dar Es Salaam. Deux jours en train et autant en voiture à travers des routes de terre et des pistes lentes, des villages, des petites villes, des marchés, des champs cultivés et d'énormes baobabs. Puis la vue du Tanganyika, cet immense lac créé dans une faille de la vallée du Rift, grand comme une mer au-delà de laquelle commence le Congo. On s’est imprégnés des rythmes de l'endroit, passant des journées entières à faire la fête avec les gens ou à les aider à lancer de petits projets de solidarité qui, trois ans plus tard, portent leurs premiers fruits. On n’a pas ramené de photos de lions ou de zèbres, mais on peut dire qu’on a respiré le véritable air (et la poussière) africain. De ce voyage, il a tiré le reportage "Tanzania Express", publié par Africa magazine en janvier, et le court récit vidéo "Safari miei".

Que recommandez-vous à ceux qui voudraient visiter cette destination ?

Il vous suggère d'essayer des itinéraires hors des sentiers battus, en vous appuyant éventuellement sur un guide local contacté à l'avance avant de partir. Au Tanganyika, vous pourrez goûter aux émotions de la voile sur le bateau à moteur historique Liemba, l'un des plus anciens ferries encore en activité. Quant aux safaris, si le parc du Serengeti et le cratère du Ngorongoro sont les destinations incontournables, il est vrai aussi que le pays est parsemé de parcs et de réserves moins connus, mais tout aussi riches en faune. Et encore une fois : puisque Dar Es Salaam est un arrêt presque obligatoire, laissez-vous emmener au marché aux poissons ou, si vous avez plus de temps, à Bagamoyo. Enfin, pour la vie de plage, évitez Zanzibar : moins touristiques et encore plus belles sont les îles de Pemba (facile à atteindre même en ferry) et de Mafia.

Merci Antonio de nous avoir accordé de votre temps et de vos précieux conseils ! Si vous voulez plus d'informations, si vous voulez son aide ou si vous voulez contacter Antonio directement, vous pouvez trouver son site.

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